Fernand Maréchal est lieutenant d’infanterie pendant la Première Guerre mondiale. Joueur invétéré, il est ami avec officiers et poilus qu’il bat régulièrement. Sa réputation au jeu de l’Euchre lui vaut le surnom de “Joker” car, chanceux, il a toujours en main cette nouvelle carte.
En 1917, lors d’une attaque pour percer les lignes allemandes, l’artillerie ne modifie pas l’allongement des tirs et bombarde les soldats français sortis des tranchées. Fernand est gravement touché au visage et doit sa survie aux ambulanciers venus ramasser les corps.
La cicatrisation de ses blessures alterne avec une chirurgie barbare où l’on entreprend de lui refaire une partie du visage et de camoufler l’ensemble. Comme tant d’autres mutilés, il passe d’hôpital en hospice, et ne peut s’empêcher de penser à “ceux qui s’en sont si bien sortis”.
Refusant l’idée de porter un masque qui dissimulerait les erreurs de commandement ayant provoqué son infirmité, il disparaît des sanatoriums au printemps 1919…