Antoine-Félix Lepic est photographe, et s’il possède son propre studio, il collabore toujours avec la presse quotidienne.
Engagé dès 1915 comme photographe à la Section Photographique de l’Armée, il alimente la revue « L’Illustration » de clichés remarquablement patriotiques, mais surtout intelligemment recadrés. L’habile falsificateur parvient à faire passer d’hasardeux et tragiques bombardements touchant les lignes françaises en autant de sacrifices nécessaires à la défense de la Patrie. Rattaché au Service de la Propagande, il termine la guerre en côtoyant éditeurs et membres du comité de Guerre avec qui il noue des liens financiers.
Dès son retour à la vie civile, ses campagnes de persuasion ayant eu une réelle portée politique, le gouvernement le nomme Chevalier de la Légion d’honneur.
Depuis, ce cupide aigrefin se débarrasse de ses investissements risqués dans les cercles parisiens.